Pas de vigne sans eau

Terre desséchée

Le stress hydrique est une cause de souffrance de la vigne.

De la même façon que « Il faut souffrir pour être beau », selon le dicton « la vigne doit peiner pour donner du bon vin ».

Mais il y a peiner, et peiner.

Le rôle de l’eau dans le cycle de vie de la plante

La vigne est une liane dont les racines plongent loin dans le sous-sol. Elles arrivent presque toujours à trouver l’eau dont la partie aérienne a besoin. Mais en cas de manque de pluie prolongé, les nappes phréatiques s’épuisent. Ce manque d’eau engendre ce que l’on appelle le stress hydrique de la vigne.

Le cycle de la photosynthèse, effet du stress hydrique

L’eau de pluie pénètre dans le sol qui contient les sels minéraux. Elle s’enrichit de ces sels et passe, par les radicelles, dans la sève qui monte jusqu’aux feuilles puis aux fleurs et aux fruits.

L’alimentation hydrique de la vigne est déterminante pour le fonctionnement physiologique de base de la plante (croissance végétative et photosynthèse).

Ce petit schéma permet de le comprendre (source Botarela.fr).

Le rôle de l’eau est donc primordial durant tous les stades de développement végétatif et reproductif de la vigne. Il influence directement la qualité du vin.

A surface foliaire équivalente, la quantité d’eau nécessaire à la vigne reste moins importante que pour une céréale, une fleur ou un arbre fruitier. 

Les effets du stress hydrique

Si le déficit hydrique est modéré, la croissance des ramifications est inhibée. Les stomates (pores des feuilles permettant les échanges gazeux), se ferment progressivement. Les échanges gazeux trop réduits limitent la photosynthèse et tout le métabolisme de la plante. 

Un fort stress hydrique a des conséquences sur les rendements et la qualité du raisin plusieurs années après que la vigne ait subi ce stress. Un stress hydrique trop fort entraîne la chutes de feuilles, l’avortement des fleurs et une maturation incomplète des fruits. Et à long terme, les successions de stress hydrique, menacent la pérennité de la vigne. 

On voit donc bien tout l’enjeu que représente l’eau.

Plus d’eau plus de vigne, plus de vigne plus de vin, plus de vin… plus de vin ! 

Tous les cépages ne sont pas égaux devant le stress hydrique.

Le Chardonnay, par exemple, craint la sécheresse, plus que le Pinot noir (source Vitisphère.fr).

Nous aurons sûrement l’occasion de revenir sur ce sujet de l’eau, et sur les différentes méthodes mises en œuvre par les vignerons en France et dans le monde pour palier la sécheresse.

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