Servir le vin – Carafer, ou pas carafer ?

Faut-il carafer ou pas carafer un vin vieux.

Vous avez une bonne bouteille dans la cave ou dans un placard depuis un bon moment. Et vous souhaitez la servir à vos convives dans les meilleures conditions. En amateur éclairé, vous savez qu’un vin carafé est souvent mieux que servi directement de la bouteille. Mais vous savez également qu’un vin trop vieux risque, si on le transvase, de perdre ses qualités, voire de s’effondrer.

Les effets du carafage

Le carafage est le fait d’ouvrir la bouteille à l’avance et d’en verser le contenu dans une carafe.

Le carafage permet d’exposer le vin à l’air, de le libérer de certaines odeurs qui peuvent être désagréables, et d’assouplir les tannins. Il s’effectue dans une carafe large.

Dans le cas d’un vin vieux (plus de dix ans), on privilégiera une carafe plus étroite, qui expose moins le vin à l’oxydation. Au passage cette opération permettra aussi de laisser les particules solides en suspension dans le vin se déposer au fonds de la carafe. On parle alors de décantation.

Alors, faut-il carafer ou pas carafer un vin vieux ?

Alors voici une méthode imparable pour trancher entre ces deux possibilités.

1 – Débouchez la bouteille, et versez un fond de vin dans un verre. Humez-le et goûtez-le, pour vous faire une première idée.

2 – Reversez la même petite quantité de vin dans votre verre et laissez le s’aérer 30 minutes, en prenant soin de bien reboucher la bouteille.

3 – Puis goûtez à nouveau ce deuxième fond de verre, laissé volontairement en pleine oxygénation. Trois possibilités :

  • Le vin s’est bonifié : l’aération lui a donc été bénéfique. Vous pouvez le carafer sans danger.
  • Le vin n’a pas changé : dans ce cas, rare, aucun intérêt à le transvaser, servez le directement de la bouteille.
  • Le vin s’est détérioré : vous avez évité une catastrophe. Heureusement, la bouteille est quasiment pleine et n’a pas eu le temps de s’oxyder. Vous pourrez la servir dans les verres directement et au dernier moment pour boire le vin rapidement.

4 – Bonne dégustation, à la vôtre !

Et n’oubliez pas … on déguste avec les trois sens : la vue, l’odorat, puis le goût

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